On éprouve parfois des sentiments contradictoires, on veut profiter de ses proches, être ensemble, voir du monde et en même temps prendre du temps pour soi. Les enfants en vacances nous manquent, et avec nous 24h/24, ils nous épuisent. Nous sommes frustrés quand notre ami, conjoint est absent, et on peut se sentir envahi, étouffé lorsqu’il est plus présent…

Schopenhauer illustre bien ces ressentis dans le dilemme des porcs épics :

« Un jour d’hiver glacial, les porcs épics d’un troupeau se resserrent les uns contre les autres afin de se protéger contre le froid par leur chaleur réciproque. Mais douloureusement gênés par les piquants, ils ne tardèrent pas à s’écarter de nouveau les uns des autres. Obligés de se rapprocher de nouveau, en raison du froid persistant, ils éprouvèrent une fois de plus l’action désagréable des piquants et ces alternatives de rapprochement et d’éloignement durèrent jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une distance convenable où ils se sentirent à l’abri des maux. »

Pleine conscience-se relier

Ce que l’histoire ne dit pas c’est que cette distance convenable est sans cesse mouvante. En tant que parent, on sait que l’une de nos « missions » est d’aider nos bébés _entièrement dépendants de nous pour leur survie_ à devenir des adultes capables de discernement et d’autonomie. Au sein de nos relations amoureuses et amicales, nous constatons chaque jour qu’aux périodes de fusion succèdent des périodes d’éloignement.

La pratique de la pleine conscience, nous permet de développer une meilleure compréhension et une plus grande bienveillance envers nous même et envers les autres, et ainsi de mieux vivre ensemble.

Parce que s’ouvrir à soi, c’est s’ouvrir aux autres, que mieux s’aimer, c’est aimer mieux, la pleine conscience peut nous permettre de tisser des liens , souples, élastiques, flexibles qui libèrent plus qu’ils n’enferment.

Se relier en pleine conscience
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