La plupart du temps nous venons à la méditation car nous souffrons d’insatisfaction par rapport à notre propre vie ( parce que nous sommes trop dispersés, anxieux, stressés, tristes ou colériques, parce que nous ne trouvons pas de sens à notre existence, ou à cause d’un sentiment de vide, de manque, indéfinissable et pourtant tenace).

Nous pouvons aussi venir à la méditation parce que nous avons du mal à rester en présence de la souffrance des autres et du monde, et que nous ne savons pas comment contribuer et soulager.

Méditer nous permet de développer 3 attitudes : Etre pleinement là. Etre pleinement humain. Etre pleinement en lien.

Etre pleinement, là

Il s’agit d’être présent à sa propre vie « comme si elle avait de l’importance » nous souffle avec humour Jon Kabat Zinn, le fondateur des programmes de pleine conscience laïcs sur lesquels se basent de nombreuses études scientifiques.

Etre pleinement humain

Scroller des écrans et pousser des caddies ne constituent pas des activités suffisantes pour nous épanouir en tant qu’humain, nous avons besoin d’aiguiser notre discernement et de créer, pour nous sentir vivants.

Etre pleinement en lien

Nous sommes des êtres sociaux, et nous ne pouvons nous satisfaire de consommer l’autre pour notre bon plaisir, ni d’être consommé à notre tour. Nous avons besoin de coopérer, de donner, de recevoir de la bienveillance, de la compassion, et de nous sentir reliés.

La méditation n’est pas une baguette magique. C’est une pratique qui nécessite engagement et entraînement, pour devenir pleinement qui nous sommes.

Ce poème de Rudyard Kipling ( écrit au début du 20ème siècle) résume à merveille selon moi les enjeux d’une vie humaine, et son universalité permet de le partager aisément avec les plus jeunes.

Je me suis permise de le transposer au féminin (colonne de droite), car cette version m’a manquée quand j’ai souhaité le partager avec ma fille.

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie,
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans esquisser le moindre geste et sans soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant te mettre à lutter et à te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans pour autant mentir toi-même d’un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun parmi eux ne devienne tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Réfléchir et penser, sans n’être qu’un penseur,
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Mais sans être jamais ni moral ni pédant,
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Au moment même où tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis…
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon Fils.

Rudyard Kipling
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie,
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans esquisser le moindre geste et sans soupir,
Si tu peux être amante sans être folle d’amour,
Si tu peux être forte sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haïe, sans haïr à ton tour,
Pourtant te mettre à lutter et à te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans pour autant mentir toi-même d’un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun parmi eux ne devienne tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructrice,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Réfléchir et penser, sans n’être qu’une penseuse,
Si tu peux être dure sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudente,
Si tu peux être bonne, si tu sais être sage,
Mais sans être jamais ni morale ni pédante,
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Au moment même où tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis…
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras une Femme, ma fille.
Rudyard Kipling … adapté
Tu seras un homme mon fils – Tu seras une femme ma fille

Jolies perspectives, non ?

Bon, comme dit ma prof de yoga « on va dans le sens de… ». Si vous êtes prêt.e pour le premier pas, des ateliers pour adultes, enfants et adolescents démarrent cette semaine. Je serai heureuse de vous y retrouver.

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Bien à vous,

Maryline.

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