Avez-vous l’impression que même en cas de détresse, vous êtes quelqu’un de valeur et digne d’amour ?

Avez-vous le sentiment d’avoir été, d’être, quelqu’un de spécial et d’unique pour quelqu’un ?

Savez vous demander de l’aide ?

Ces  trois questions nous renvoient à notre propre histoire, et nous permettent d’appréhender de manière pratique la théorie de l’attachement.

Dans cette vidéo, Nicole Guedeney, pédopsychiatre, praticien hospitalier, docteur ès Sciences, nous délivre avec beaucoup de pédagogie les bases de la théorie de l’attachement.
Cette théorie extrêmement récente a été conçue par John Bowlby et Marie Ainsworth dans les années 60.
Si en France, cette théorie est encore mal connue, elle est en plein développement dans le monde entier et a révolutionné les pratiques de la petite enfance et de la thérapie adulte.

Un bébé seul n’existe pas
Un bébé ne fonctionne qu’en interpersonnel, ce que le bébé va construire comme représentation du monde n’est que le résultat de la réponse de l’environnement à ses besoins et ce que ça a donné comme signification.
La construction des figures d’attachement s’effectue durant la première année de vie.

 

L’attachement est un besoin vital du bébé
Le bébé est biologiquement programmé pour rechercher la proximité d’un ou de plusieurs adultes qui sont autour de lui, en cas de détresse.

 

Le bébé pleure pour obtenir de la proximité.
La satisfaction de son besoin de proximité est une condition nécessaire à sa survie au même titre que l’air ou la nourriture.

 

On pense parfois qu’être un bébé est quelque chose de merveilleux.
En réalité, le bébé lutte chaque instant  pour réguler son état physiologique, comprendre le monde, il a peur, il se « rend compte » qu’il ne peut pas survivre tout seul.
Il va donc solliciter l’adulte pour se rassurer.
Quand l’adulte répond, l’enfant se sent en sécurité et va pouvoir explorer et apprendre sereinement.
L’Attachement est une base capitale pour l’ouverture au monde.

 

Comment répondre au besoin de sécurité des bébés?
Il s’agit dans un premier temps d’accepter les besoins d’attachement du bébé (tristesse, peur, colère), et d’apporter une réponse sensible à sa détresse, pour l’aider à réguler les émotions, sans intrusions et en respectant son timing.
Des expériences répétées de réponses adéquates au besoin d’attachement des bébés, la continuité des personnes, une prévisibilité, cohérence et des séparations limitées par rapport à l’âge de l’enfant sont nécessaires pour que l’enfant constitue des figures d’attachement avec lesquels il se sent en sécurité.

 

Vers l’autonomie
L’attachement stimule l’exploration.
La confiance constitue un tremplin pour affronter les challenges de la vie et la base pour résoudre les conflits.
La vraie autonomie c’est savoir ce qu’on peut faire tout seul et savoir quand on a besoin d’aide.
Cette base de sécurité donne une vraie autonomie au bébé.
L’attachement contribue à un meilleur mode d’emploi des relations sociales et de l’empathie, clé de voûte pour réussir nos relations avec les autres.
 
Pour en savoir plus sur la manière dont la pleine conscience peut nous aider à faire le cadeau d’un attachement sécure à nos enfants en dépassant si besoin les schémas relationnels hérités de notre histoire, vous pouvez télécharger l’article que j’ai rédigé en 2014 pour l’Association Troisa.
 

Plus d’infos sur le site de l’Association pour l’Attachement et l’Autonomie (Troisa)

 
Ci-dessous un lien vers une émission  du 25 août 2020 sur la thématique de l’attachement. 
 

L’attachement : un besoin vital
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