En ce jour de Saint Valentin, je suis heureuse de partager avec vous une ressource qui met en lumière un champ de notre existence, tabou malgré une apparente libération sexuelle.

Apparente, car bien peu d’entre nous a bénéficié d’une éducation affective, relationnelle et sexuelle, réellement émancipatrice. Nous avons certainement été alertés des risques de grossesses non désirées et de MST, été invités pour notre plus grand bien à sortir couverts, vu quelques films montrant des scènes d’amour plus ou moins romantiques, et les playmates de Stéphane Collaro…si si, Coco boy rappelez-vous…

Apparente, car nous sommes tentés de cliquer sur les liens renvoyant à la vie sexuelle bien plus que sur ceux renvoyant à d’autres aspects de l’existence. Avons-nous besoin de nous rassurer? D’être dans la norme du nombre de rapports hebdomadaires, des pratiques vécues, pour avoir le droit de nous sentir bien dans notre propre vie, de penser que notre couple fonctionne ? Pourquoi avons-nous tant besoin d’être validés ? Sommes-nous à ce point déconnectés de notre ressenti ?

Je ne parle pas ici bien sûr de vous qui me lisez, mais des autres, ceux que vous croisez dans la rue, le métro, à la cantine, sur Tinder ou dans les repas de famille…

Avant MeToo, bien peu d’entre nous avait entendu parler du consentement, de la possibilité d’avoir envie ou pas envie, d’être d’accord ou pas d’accord indépendamment du lien affectif (le viol entre époux, par exemple, n’existait pas aux yeux de la loi avant les années 90_1990, je précise). Dans notre pays, une femme est violée toutes les 6 minutes et nous ne pouvons plus cautionner un récit qui réduirait les hommes à des êtres pulsionnels incapables de se retenir, ce serait à mon sens, leur manquer de respect.

Notre génération a la chance de pouvoir réfléchir aux mécanismes culturels conduisant à une telle misère sexuelle, et à son maintien, notamment par les canaux de la pornographie mainstream qui appauvrit, tire vers le bas nos imaginaires et par là même, les relations sexuelles et humaines.

En ce jour de Saint Valentin, que nous soyons ou non en couple, nous pourrions nous interroger sur ce qu’est le bon sexe, devenir ambitieux pour l’humanité et transmettre cette philosophie aux générations futures. Définir le bon sexe, c’est tout l’objet de l’ouvrage « La conversation des sexes » de Manon Garcia, une philosophe née en 1985 (Eh oui !), qui a reçu le prix 2022 des rencontres philosophiques de Monaco.

Quel rapport avec la pleine conscience ? L’attention, bien sûr, l’attention à soi, à l’autre, à la qualité de la relation.

Je vous laisse vous faire votre opinion en écoutant Manon Garcia converser avec Charles Pépin sous le soleil de Platon…

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/sous-le-soleil-de-platon/sous-le-soleil-de-platon-du-vendredi-26-aout-2022-4324440

Eh…Joyeuse Saint Valentin à chacune et chacun !

Le bon sexe, une question philosophique ?
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